dimanche 27 septembre 2009

Evitons de nous aliéner à nos outils


Nous avons tous en tête Charlie Chaplin dans « les temps modernes » emporté par les rouages d’une chaîne de production : l’Homme mangé par la machine.

Cette image est intéressante car frappante mais elle ne nous aide pas à la compréhension des aliénations moins visibles de nos environnements contemporains et dématérialisés.

Comment identifier ces rouages invisibles qui dans nos activités privées et professionnelles nous malmènent et nous oppressent ?

Est ce la nature de la tâche qui fait la pénibilité ?

Je suis surpris d’entendre un maçon creusant en plein hiver une fosse à la pelle et à la pioche m’expliquer que pour lui ce travail lui parait normal et pas plus pénible qu’un autre. Et, qu’un employé réalisant des tâches administratives dans un confortable bureau climatisé se sente stressé démotivé et épuisé.

A partir de quel moment apparaît le stress ?

Tapez « mieux gérer son temps » sur google et vous verrez une liste sans fin de gourous de la performance, je résumerai leurs discours par : « comment devenir des supermans en 10 leçons ». Bien entendu cela paraît absurde à la plupart d’entre nous et pourtant c’est bien le diapason de nos entreprises. Je suis manager, je fais du caritatif le week end, je marathonne à New York cette année et j’apprends le Mandarin… et je suis un peu insomniaque, dépressif…et pas très heureux dans la vie mais tout va bien…

Il me semble que notre stress est faiblement lié aux tâches que l’on réalise ou à l’environnement dans lequel on les exécute mais essentiellement au rythme d’exécution. Un rythme séquentiel, linéaire, cadencé et toujours plus rapide. Et, pourtant aucun organisme vivant ne fonctionne comme cela. Jusqu’à quel point sommes nous capable de forcer la pas sans que cela nous nuise ? Quels sont les impacts sur nous et notre environnement ? Comment gérer la limite ?

Cerner le problème.

Nous savons que notre corps et notre esprit fonctionnent sur des rythmes liés aux saisons, à la nature et à notre biologie Dans bien des cas notre stress provient du fait que nous synchronisions notre vie quotidienne sur le rythme des machines et des outils que nous créons (montre, agenda, processus de production, reporting…) et non sur un rythme Humain.

Alors qu'attendons nous pour mieux penser nos machines et changer nos usages ? Nous avons tout à gagner à mieux maîtriser la qualité de nos rythmes de vie.

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